jeudi 31 mai 2007

Absurdité d'une société dites sécuritaire!

Nous vivons dans une société de consommation, ça personne ne le démentira. Et nous faisons aveuglément confiance à toutes ces compagnies qui mettent en marché différents produits. On nous dit que tout ce qui est sur les tablettes est sécuritaire, a été testé et donc, que nous pouvons consommer abondemment sans avoir peur de quoi que ce soit.

Il y a quelques semaines, plusieurs dizaines, voir centaines, d'animaux de compagnie ont péri faute de nourriture empoisonnée. Une substance semblable au poison à rat avait été retrouvée dans certains (plusieurs) contenants de nourriture pour chiens et chats. Les médias ont vite fait de rapporter la nouvelle, et le rappel du produit a été annoncé. Hier encore, au bulletin de nouvelle, on rapportait un cas semblable mais avec de la solution pour verres de contact. On nous dit que le produit est contaminé et qu'il faut rapidement se débarasser de nos lentilles, nos étuis et jeter cette solution, mais de ne pas trop s'inquiéter malgré les conséquences très graves (perte de vision possible).

Où je veux en venir avec tout ça? C'est bien simple....

Tania et moi utilisons cette dites solution. Nous avons donc racheté une nouvelle bouteille (d'une autre compagnie) et de nouveaux contenants. Or j'en étais à ma dernière paire de lentilles de contact, alors je dois aller m'en racheter d'autres. Je me présente donc au magasin avec mon ancienne boîte de lentille de contact qui contient toutes les informations nécessaires pour qu'on me vende de nouvelles lentilles. Mais voilà qu'ils ne peuvent m'en vendre sans me faire passer un examen, c'est ainsi, c'est une mesure de sécurité. Pour ce qui est de la sécurité on repassera! Non mais, il faut vraiment que tout le monde contrôle tout à notre place. J'ai besoin de lentille aujourd'hui parce que Santé Canada a laissé un produit contaminé entrer sur les tablettes des pharmacies. Toutefois, le meilleur moyen de sécurité selon eux est de ne pas me vendre de lentille, à moi, qui sait que j'en ai besoin et qui sait que ma vue n'a pas baissée. Alors je vais faire quoi? Je dois travailler en fin de semaine, le prochain rendez-vous pour un examen est lundi. Je vais prendre le risque que mes verres de contact ne soient pas contaminés et je vais les porter quand même jusqu'à lundi au risque de contracter une infection grave de l'oeil? Tout ça car on croit réellement que tout ce que l'on fait doit au préalable nous avoir été dicté par quelqu'un qui ne sait même pas qu'on existe. On nous prend vraiment pour des ignorants (pour ne pas dire caves) et je commence réellement à trouver cela agaçant. On ne pense plus, on ne prends plus de décisions, c'ets le gouvernement qui fait tout à notre place et voyez où ça nous mène.

Renaud avait raison de chanter: " Société, tu m'auras pas...".

lundi 28 mai 2007

Gagnant ou perdant...là n'est pas la question.

Certaines blessures ne cicatrisent pas. Certaines souffrances ne s'appaisent jamais complètement. Elles sont bien présentes dans le seul but de nous rappeler chaque jour ce que jadis nous avons fait, ce que jadis nous étions. Nous rappeler un passé que nous tentons tous à un certain moment de notre vie de fuir, d'oublier.

Pourtant, il n'y a que ça de vrai le passé. Le futur n,existe pas encore, le présent quant à lui, dès qu'on prononce le mot fait déjà partie du passé.

Je m'amuse aujourd'hui à transposer ces idées sur cet écran d'ordinateur en sachant pertinemment que j'ai ressassé ces mêmes idées encore et encore dans ma tête, tentant sans doute de les agencer dans un ordre qui me conviendrait à moi, à mon orgueil, à ma fierté... Pourtant, chaque jour qui défile devant moi, chaque jour qui s'ajoute au passé me rappelle trop fidèlement ce qui est réellement arrivé il y a de ça déjà plusieurs années. Un souvenir que je souhaiterait plus confus, plus vague me hante encore et toujours.

Or, c'est ce même souvenir qui me fait souvent prendre conscience de qui je suis vraiment, de qui je me doit d'être. Au fond de moi-même je ne veux pas l'oublier. Je ne veux pas oublier ce qui s'est passé, je ne veux pas oublier qui sont mes vrais amis, qui sont ceux qui ont prétendu l'être et surtout, je ne veux pas oublier ce que je suis devenu.

Certes, cette belle naïveté face à l'amitié ne fait plus partie de moi. Cette confiance aveugle que je portais à certains et qui me rendait si sûr de moi s'est doucement estompée au même rythme que les années qui, sournoisement, semblent vouloir nous éloigner les uns des autres. Toutefois, ce que j'ai perdu je l'ai remplacé. L'homme que j'étais se souciait peu du futur et n'était donc pas armé en conséquence. Cette épreuve m'a donc permis de madapter et ainsi, tel un cavalier troquant son fidèle destrier pour une monture mieux adaptée aux longs périples, j'ai peut-être inconsiemment, choisi moi aussi de troquer un poulain fonceur et trop confiant pour un cheval plus prudent et empreint d'un peu plus de sagesse.

Que je ne sois plus le même, j'en suis pleinement conscient. Je ne le regrette pas non plus. je ne me pose plus la question à savoir où j'en serais aujourd'hui si...Je vis simplement ma vie comme je le peux en essayant de profiter pleinement de chaque moment heureux qu'il m'est permis de goûter. C'est là tout ce qui est réellement en mon pouvoir en cette drôle de vie que je ne contrôle pas.

Quant à ceux et celles qui ont un jour occupés une place privilégiée dans mon coeur et dans ma vie, ceux et celles que j'ai si souvent essayé d'oublier en vain, je crois que je leur ai pardonné, sans pour autant oublier la peine qu'ils m'ont causée. je ne crois pas que je pourrais les ignorer, comme je me suis si souvent imaginé le faire, mais le terme "connaissance" leur est maintenant plus approprié qu'"ami". J'irais même jusqu'à dire qu'il me ferait plaisir de revoir ces personnesqui, un jour, ont décidé de nous ignorer, de nous rayer de leur vie qui leur paraissait sans doute plus estimable ou plus importante que la nôtre. Voir où ils en sont eux qui sont restés sur le "droit chemin". Croyez-vous qu'ils nous reconnaîtraient? Oseraient-ils prétendre que nous avons imaginé tout ça? Feraient-ils comme si de rien n'était?

En lisant ces lignes vous vous dites peut-être que j,entretiens encore une certaine rancune, voir même un léger mépris envers eux...peut-être en effet. Mais je me contante plutôt de partager avec vous ce que j'ai souvent songé et imaginé face à l,idée de revoir ces gens. Toutefois, continuer de jouer ce petit jeuserait, à mon sens, leur accorder trop d'importance, mais ne vous attendez pas non plus à de grandes démonstrations de joie de ma part lors d'éventuelles retrouvailles.

Nos chemins se sont un jour croisés pour se séparer à nouveau. Ce que chacun de nous en a tiré diffère beaucoup d'une personne à l'autre et cela nous appartient. que les événements vécus aient fait pencher la balance du côté des joies ou des peines est bien peu important. Ce qui compte réellement en bout de ligne, c'est ce que nous avons su en tirer et comment nous l'utilisons dans nos vies.

dimanche 27 mai 2007

Nostalgie du passé

Le message est arrivé anodinement dans ma boîte de réception. En ouvrant le courriel, la première phrase qui y était inscrite: "Stephanie Vezina added you as a friend on Facebook...".
Il y avait si longtemps que ce nom n'avait pas refait surface dans ma mémoire, qu'il m'a fallu penser quelques instants. Et puis, ça m'est revenu. La vie d'avant. Celle qui différenciait les civils et les militaires. Celle-là même qui n'a pas voulu de nos services. J'ai accepté l'invitation. Plus par curiosité qu'autre chose. Puis, des nouvelles de Isabelle Tremblay. Puis de Virginie Lepage. Jusque là, je me dis pourquoi pas. Puis arrive l'invitation : "François Gagnon added you as a friend on Facebook...". Puis Marie-Christine Harvey. Je dois avouer que je me suis demandé quoi faire. Je suppose que l'amitié sur Facebook est quelque chose de relative. Certains ont jusqu'à 200 amis. C'est beaucoup 200 amis.
N'empêche que ça m'a fait réfléchir. Je regardais les photos des autres et je me demandais quelles seraient les miennes si nous étions restés au Collège. Probablement serions-nous allé au mariage de Stéphanie ou de Marie-Christine? Forte chance que nous ne serions pas allé à nos propres mariages.
Je réalise que la vie que je mène aujourd'hui me satisfait. Par contre, la camaraderie d'antan, me manque. Le milieu dans lequel je travaille est compétitif. Mon poste l'est tout autant. Et les gens avec qui je travaille pourraient, pour la plupart être mes parents. Donc, le réseau d'amis, avec les années, est plus difficile à agrandir. La distance, autrefois peu importante, amène de nouveaux défis. Comment allé souper en ville et revenir pour l'heure de coucher de la petite?
Est-ce que le voyage en gars que j'ai toujours voulu faire est un rêve que seule la crise de la quarantaine me permettra de réaliser?
Tant de questions.
Et vous, Facebook, ça vous dit quoi?